Le secteur du leasing automobile européen vient de recevoir une secousse majeure avec l'annonce, hier, qu'Arval, la branche mobilité de BNP Paribas, est entrée en négociations exclusives pour racheter intégralement Athlon à Mercedes-Benz Group. Une nouvelle qui fait déjà jazzer dans les couloirs des flottes d'entreprise.
Arval gère déjà une flotte impressionnante de 1,9 million de véhicules à travers l'Europe, avec une croissance soutenue de plus de 100 000 unités par an ces dernières années. Athlon ajoute à cela environ 400 000 véhicules multimarques, répartis dans dix pays. Au total, cela donne un géant combiné de près de 2,3 millions de voitures sous gestion, ce qui propulse immédiatement l'ensemble à la deuxième place européenne en leasing longue durée, juste derrière Ayvens – vous savez, cette fusion entre ALD et LeasePlan – qui culmine à 2,6 millions.
En Belgique, l'impact est particulièrement notable. Arval y compte déjà autour de 124 000 véhicules en leasing full-service, et Athlon environ 31 000. Ensemble, cela fait presque 155 000 unités, de quoi devenir leader du marché local dans un environnement ultra-concurrentiel où chaque volume compte.
Pourquoi ce mouvement maintenant ? Tout simplement les économies d'échelle. Être plus gros permet de négocier plus fort avec les constructeurs, d'investir massivement dans les outils numériques, l'IA et la cybersécurité – domaines où Athlon peinait un peu sous l'aile de Mercedes. Arval apporte une plateforme moderne, conforme aux normes bancaires strictes, et une couverture géographique élargie. Les portefeuilles clients se complètent parfaitement aux Pays-Bas, en Allemagne et en France, tout en renforçant la présence en Belgique, au Royaume-Uni, en Espagne et en Italie.
Et parlons de l'avenir réel : l'électrification. Les deux sociétés poussent déjà fort sur la mobilité durable, mais ensemble, elles peuvent passer à la vitesse supérieure. Arval vise des centaines de milliers de véhicules 100 % électriques d'ici 2026, et avec ce volume supplémentaire, la puissance de feu augmente pour développer les réseaux de recharge, proposer des contrats flexibles et accompagner les entreprises dans leur transition totale vers l'électrique. Parce que, soyons clairs, dans un monde où les moteurs thermiques s'effacent progressivement, disposer d'un partenaire solide pour guider cette mutation vaut de l'or. Plus de volume signifie aussi de meilleures affaires sur les modèles électriques, un accès plus rapide aux nouvelles technologies et des innovations comme le charging-as-a-service.
La transaction doit encore passer par les autorités de concurrence et les consultations des représentants du personnel, avec une clôture prévue en 2026. D'ici là, rien ne change pour les clients et les employés, mais le potentiel est énorme. Ce n'est pas qu'une simple acquisition ; c'est un coup stratégique qui redessine la carte de la mobilité européenne, avec plus de choix, un meilleur service et une accélération vers des flottes plus vertes.
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