Le Coût de la Conduite : Pourquoi les Petites Voitures Deviennent Plus Chères et ce que la Norme Euro 7 Signifie pour l'Avenir de la Conduite en Europe

Le Coût de la Conduite : Pourquoi les Petites Voitures Deviennent Plus Chères et ce que la Norme Euro 7 Signifie pour l'Avenir de la Conduite en Europe

13 novembre 2023

Le Coût de la Conduite : Pourquoi les Petites Voitures Deviennent Plus Chères et ce que la Norme Euro 7 Signifie pour l'Avenir de la Conduite en Europe

 

Au cours des dernières années, les prix des voitures les plus abordables en Europe ont augmenté de manière significative, selon une analyse de cinq des plus grands constructeurs automobiles européens réalisée par l'organisation non gouvernementale Transport & Environment (T&E). Depuis 2019, les prix ont augmenté en moyenne de 41 %, soit près de deux fois l'inflation totale sur la même période.

Ce phénomène est attribué à divers facteurs, notamment des pièces plus coûteuses et une augmentation des coûts de main-d'œuvre dans l'industrie automobile. Curieusement, cette augmentation des prix intervient au moment où le Parlement européen examine la mise en place de la norme Euro 7, une réglementation plus stricte visant à rendre les voitures plus propres et respectueuses de l'environnement.

T&E affirme que l'industrie automobile a entravé l'adoption de la norme Euro 7 en utilisant des arguments trompeurs. Selon T&E, la nouvelle norme, qui vise une réduction significative des émissions de polluants atmosphériques, ne coûterait que 200 euros par voiture. Cependant, cela ne semble pas assez convaincant pour les constructeurs automobiles, qui prétendent que le respect de la norme Euro 7 est financièrement irréalisable.

Une analyse détaillée des hausses de prix révèle quelques chiffres choquants. Des modèles tels que la Peugeot 208, la Seat Ibiza et la Renault Twingo ont vu des hausses de prix de près de 6 000 euros, variant de 37 à 56 %. Les Mercedes de classe A et B sont devenues encore plus chères, avec une augmentation de plus de 10 000 euros, soit une hausse d'environ 37 %.

Les hausses de prix sont expliquées par la hausse des coûts des pièces et de la main-d'œuvre, mais le fait que cette augmentation soit presque deux fois plus élevée que l'inflation suscite des questions. T&E souligne le contraste cynique entre ces hausses de prix et la récente opposition des constructeurs automobiles à la norme Euro 7. La nouvelle norme, destinée à améliorer la qualité de l'air en réduisant les émissions de substances nocives telles que les particules fines et les oxydes d'azote, aurait dû entrer en vigueur en 2025 pour les voitures et deux ans plus tard pour les bus et les camions.

Cependant, en raison des pressions intensives de l'industrie automobile, ces échéances ont été repoussées de plusieurs années. La proposition révisée et atténuée a déjà été approuvée par la commission de l'environnement du Parlement européen. En plus des objectifs connus de réduction des émissions d'oxydes d'azote et de particules fines, la norme Euro 7 comprend désormais également des réglementations relatives à l'émission de particules plastiques et de particules fines provenant de l'usure des pneus et des freins.

Cette approche plus large vise à améliorer considérablement la qualité de l'air et à réduire ainsi le nombre annuel de décès prématurés dus à la pollution de l'air liée au transport routier. On estime qu'en Europe, 70 000 personnes meurent prématurément chaque année en raison de cette forme de pollution.

Bien que la norme Euro 7 semble être un pas dans la bonne direction pour un avenir plus propre et plus sain, la récente augmentation des prix des voitures soulève la question de savoir si ces améliorations seront accessibles au consommateur moyen. Le débat sur le coût des mesures environnementales par rapport à l'accessibilité des véhicules semble ainsi être en plein essor. Il reste à voir comment le Parlement européen décidera et comment l'industrie automobile réagira à cette nouvelle réglementation.