La Land Rover Defender. Rien que prononcer son nom fait naître un sourire en coin. Une gueule carrée, un caractère indestructible et cette espèce de flegme britannique qui semble dire : « Boue ? Rochers ? Apporte-moi ça. » Et voilà qu’en 2026, cette icône va se jeter dans le Dakar, pas en simple voiture-balai VIP, mais en concurrent à part entière. Si vous avez toujours rêvé d’un monstre tout-terrain qui traverse le cirque le plus brutal de la planète, attachez vos ceintures. Ce n’est pas une opération marketing : c’est une déclaration de guerre.
Imaginez l’Arabie saoudite, 50 °C à l’ombre quand il y en a, des spéciales de 800 km de sable, de cailloux et d’épuisement pur. Le Dakar, ce n’est pas une course, c’est deux semaines de torture qui broient les hommes et les mécaniques. Arrive alors la Defender Dakar D7X-R, dernière folie née de la Defender Octa, mais taillée sur mesure pour cet enfer. Et non, ce n’est pas un prototype bricolé dans un hangar : elle sort tout droit de la même chaîne slovaque que ses cousins civilisés.
Sous le capot, le bon vieux V8 4.4 biturbo de 626 ch en version route, mais étranglé par la bride d’admission d’air obligatoire en catégorie « Stock » histoire que tout le monde reste un peu fair-play. Ça reste néanmoins un chameau sous amphétamines. Boîte auto huit rapports, rapport final raccourci pour un couple monstrueux en bas et – petit clin d’œil – elle carbure au carburant durable. Oui, un V8 qui rugit propre. C’est le bruit de l’avenir qui commence à se faire entendre.
Mais la puissance seule ne gagne pas le Dakar. Suspensions revues avec des amortisseurs Bilstein qui avalent les sauts comme si de rien n’était, voies élargies de 60 mm, garde au sol augmentée, pneus de 35 pouces, passages de roues élargis, blindage renforcé en dessous. Refroidissement revu à la hausse avec des radiateurs plus gros et des flux d’air repensés pour que le moteur ne se transforme pas en plage privée. Freins ? Disques ventilés, étriers six pistons à l’avant, quatre à l’arrière – parce qu’arrêter en plein tempête de sable, c’est aussi important que repartir.
À l’intérieur, exit le cuir et les écrans géants : place à l’arceau cage, harnais six points, baquets carbone. À l’arrière, plus de banquette mais trois roues de secours, outils, crics hydrauliques, air comprimé et réserve d’eau – la déshydratation est le vrai tueur. Double snorkel sur le toit, réservoir de 550 litres et la cerise sur le gâteau : le « Flight Mode ». Un bouton qui, en plein vol au-dessus d’une dune, coupe le couple pour atterrir en douceur plutôt que d’exploser la transmission. Ce genre de détail transforme le chaos en maîtrise.
Derrière le volant, on ne trouve pas des amateurs. Stéphane Peterhansel (quatorze Dakar au compteur) avec Mika Metge dans la première voiture, le jeune Lituanien Rokas Baciuška et Oriol Vidal dans la deuxième, et Sara Price avec Sean Berriman pour compléter le trio. Trois autos au départ le 3 janvier 2026, puis deux pour le reste du championnat du monde rally-raid. Le tout habillé d’une livrée « Geopalette » sublime : brun désert, sable et une touche d’aqua sur le toit. On dirait un latte arty, ça ressemble à un monstre des sables.
Ce n’est pas un coup d’essai. En 2025, les Defender ont déjà joué les navettes VIP dans les dunes, plus de 6 000 km de tests au Maroc et dans le Sahara. Là, c’est du sérieux. Et rappelons-nous : les vieux Defender faisaient déjà ça dans les années 80 avec le Camel Trophy ou les convois humanitaires dans des coins où le GPS n’avait même pas encore été inventé. Là, c’est simplement l’usine qui reprend la main et dit : « On y va. »
Évidemment, je passe mes journées à pousser l’électrique, et ce V8 est un magnifique baroud d’honneur. Le carburant durable n’est qu’une étape. Bientôt viendra la Defender 100 % électrique : couple instantané, régénération dans les descentes, zéro émission. Silencieuse, propre et toujours capable d’avaler les dunes comme du beurre. Croisez-moi sur parole : quand elle arrivera, l’ère thermique deviendra un joli souvenir.
D’ici là, profitez du grondement, du sable dans les dents et de la folie pure. En janvier, on saura si la Defender reste la reine incontestée du hors-piste.
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