Ouvrons grand les rideaux et dépoussiérons l’aventure européenne de Ford. Pendant des années, on aurait dit que Ford Europe s’était endormi dans une sorte d’hibernation, avec une gamme qui ressemblait de plus en plus à un showroom rempli de SUV et d’utilitaires, tandis que des icônes comme la Fiesta et la Focus étaient discrètement poussées vers la sortie. Mais accrochez-vous, car le grand patron de Ford, ce type avec un chapeau de cowboy et une passion pour les muscle cars américaines, a fait une promesse retentissante à ses concessionnaires européens : de nouveaux modèles arrivent ! Et c’est exactement ce dont ce continent a besoin – une bonne dose d’audace Ford pour secouer les choses.
L’histoire de Ford en Europe ces dernières années ressemble un peu à un vieux pick-up : fiable, mais pas franchement sexy. La Fiesta, autrefois chouchou des compactes, a été mise au placard sans ménagement. La Focus, qui faisait jadis vibrer les passionnés d’automobile avec sa tenue de route affûtée, est elle aussi sur le point de tirer sa révérence. Et ne parlons même pas de la Mondeo, de la Galaxy ou de la S-Max, qui ont plié bagage il y a belle lurette. Que restait-il ? Une poignée de SUV, quelques utilitaires que même votre grand-mère pourrait vendre, un pick-up et – soyons honnêtes – la véritable star, la Mustang. Mais une marque ne peut pas vivre uniquement de muscles et de nostalgie. Les chiffres de vente en Europe étaient à pleurer, et les concessionnaires, désespérés, suppliaient pour quelque chose de frais, de nouveau, quelque chose qui ne se résume pas à une entrée surélevée et une batterie.
Et puis, le miracle est arrivé. Le patron de Ford, tel un Moïse des temps modernes, a promis aux concessionnaires une nouvelle vague de modèles, taillés sur mesure pour l’Europe. Pas de promesses en l’air, pas de bla-bla, mais de vraies voitures capables de rivaliser avec les Volkswagen, BMW et Dacia de ce monde. À quoi s’attendre ? Personne ne sait encore précisément ce qui va sortir du chapeau, mais la rumeur tourne à plein régime. On parle d’une possible héritière de la Fiesta – électrique, bien sûr, car en 2025, c’est un peu la tenue obligatoire pour toute nouvelle voiture. Et puis il y a la Ford Puma Gen-E, une crossover compacte qui prouve déjà que Ford prend l’électrique au sérieux, avec une bonne dose de plaisir de conduite pour pimenter le tout.
Prenons un instant pour remettre les choses en perspective. La stratégie de Ford en Europe ressemblait ces derniers temps à un lancer de fléchettes les yeux bandés. Ils ont raté le coche des hybrides et des voitures 100 % électriques, et quand ils ont enfin sorti la Mustang Mach-E, c’était une belle machine, mais trop grande et trop chère pour l’acheteur européen moyen. La Puma et la Kuga s’en sortaient honorablement, mais soyons réalistes : dans un marché où tout le monde et sa mère fabrique des SUV, il est difficile de se démarquer. Et on ne parle même pas de l’invasion chinoise, avec des marques comme BYD qui inondent le marché européen avec des prix défiant toute concurrence et une technologie de pointe. Ford devait réagir, et vite, sous peine de finir comme une pièce de musée à côté d’une vieille T-Ford.
Mais Ford ne serait pas Ford sans un peu de panache. La promesse de nouveaux modèles n’est pas juste un coup marketing ; c’est un signal qu’ils prennent l’Europe à nouveau au sérieux. Et c’est une bonne nouvelle, car cette marque a une histoire de voitures qui ne se contentent pas d’être pratiques, mais qui mettent aussi un sourire sur le visage. Pensez à la Focus RS, qui vous propulsait dans les virages comme une voiture de rallye. Ou à la Fiesta ST, une petite bombe qui laissait plus d’une supercar dans la poussière sur une route sinueuse. Si Ford parvient à ramener cette magie, mais dans un écrin électrique, alors on a de quoi se réjouir.
Bien sûr, la route est encore semée d’embûches. Le marché européen est un véritable champ de mines, avec des normes d’émissions draconiennes, des taxes exorbitantes et des consommateurs qui optent de plus en plus pour des voitures essence ou diesel d’occasion plutôt que pour une nouvelle électrique rutilante. Et puis, il y a la concurrence, qui ne dort pas. BMW se vante d’avoir quatre modèles dans le top 20 des ventes belges, tandis que Ford n’en a plus un seul. Aïe. Mais s’il y a une marque capable de remonter la pente, c’est bien Ford. Ils ont inventé la chaîne de montage, bon sang. Quelques nouveaux modèles, ça devrait être dans leurs cordes, non ?
Alors, à quoi faut-il s’attendre ? Peut-être une compacte électrique qui fera oublier la Fiesta, ou une EV abordable capable de tenir tête à la Dacia Spring et à la future Volkswagen ID.1. Peut-être une crossover sportive qui propulsera la Puma Gen-E à un autre niveau. Quoi qu’il en soit, Ford a promis que ça arrive, et s’ils le font bien, ils pourraient redevenir un acteur majeur en Europe. Parce qu’avouons-le : un monde sans une Ford abordable et fun, c’est comme un barbecue sans saucisse – ça passe, mais ce nogénial.
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