Il y a du mouvement dans l’air chez les constructeurs électriques, et non, ce n’est pas de la fumée de pot d’échappement. Tesla vient de lâcher une bombe avec une Model 3 si abordable qu’on se demande si Elon n’a pas fait une braderie dans l’usine. À 36 990 € – oui, vous avez bien lu, moins de quarante mille euros – vous pouvez désormais rouler dans une berline qui offre plus d’autonomie que vos projets du week-end et qui accélère plus vite que votre café du matin ne vous sort du lit.
Que reçoit-on exactement pour ce prix ? Une batterie de 64 kWh qui promet 534 km d’autonomie WLTP, largement de quoi filer de Bruxelles aux Ardennes sans saluer la moindre borne. Propulsion arrière avec un moteur d’environ 280 ch, un 0 à 100 km/h en 6,2 secondes. Ce n’est pas lent ; c’est le genre de coup de pied aux fesses qui vous plaque dans le siège quand vous enfoncez la pédale de droite – pardon, l’accélérateur. Et la consommation ? À peine 13 kWh/100 km, plus sobre que bien des citadines qui crachent encore leur pétrole. Cette voiture vous regarde dans les yeux et vous dit : « Je suis écolo, mais je mords. »
Attention, ce n’est pas un palace roulant. Tesla a taillé dans les coûts là où ça fait mal au portefeuille, mais avec assez d’intelligence pour ne jamais toucher au plaisir de conduite. De série, vous avez un toit panoramique en verre qui transforme chaque trajet en séance d’observation astronomique (ou de bouchons), des sièges avant électriques et chauffants, trois ports USB, deux chargeurs sans fil, et un coffre qui s’ouvre tout seul comme un majordome bien élevé. Par contre, l’intérieur est dépouillé : tissu basique, pas d’écran arrière pour les enfants, pas d’éclairage d’ambiance digne d’une boîte de nuit, un système audio avec moins de haut-parleurs qu’un groupe de rock des années 70, et des jantes acier avec enjoliveurs façon « on fait simple mais propre ». C’est un costume sur mesure sans les boutons de manchette : ça marche, et ça marche sacrément bien.
Comparée à l’ancienne version Rear-Wheel Drive, c’est presque un clone sous stéroïdes : mêmes performances, mais un prix qui fait rougir la concurrence. C’est le coup de massue de Tesla pour reprendre des parts de marché après l’arrivée de la Model Y Standard. Et franchement, dans un monde où l’électrique est encore vu comme un luxe, cette Model 3 ouvre grand la porte au reste du peloton. Plus besoin de leasing à cinq chiffres ou de compromis sur les sensations. Vous montez, vous touchez l’écran géant, et la voiture devient votre meilleure pote qui, accessoirement, sauve la planète.
Mais le meilleur reste à venir quand on parle vrai ressenti. Les premiers essais – et oui, j’en ai lu quelques-uns qui m’ont fait sourire jusqu’aux oreilles – décrivent une voiture qui freine avec la précision d’un horloger suisse, qui avale les bosses comme des blagues bien placées, et dont le toit en verre transforme l’autoroute en salle de cinéma privée. La technologie ? Pilotage semi-autonome qui lit le trafic mieux que vous, un système multimédia plus malin que votre smartphone, et des mises à jour qui tombent comme les nouveaux épisodes de votre série préférée. Ce n’est pas une voiture, c’est un écosystème sur roues qui vous rappelle pourquoi l’électrique est l’avenir : silencieux, fluide, et sans ce volcan puant sous le capot.
Roulez avec, pas en essai mais en vrai proprio, et vous comprendrez. De la jungle urbaine à une départementale côtière où la batterie ne fait même pas « ouf ». Garez-la à côté du gros SUV essence du voisin et regardez-le froncer les sourcils. Cette Model 3 Standard prouve qu’abordable et génial peuvent partager la même route. C’est le déclic dont beaucoup avaient besoin pour enfin lâcher le dinosaure thermique.
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