Il y a des moments où l’on en a assez des SUV électriques qui ressemblent à des grille-pain lisses et qui paniquent dès qu’une feuille morte se colle sur le pare-chocs. On veut du vrai, du sale, du « je prends le chemin pourri parce que j’en ai envie ». Et là, Kia sort la EV5 Weekender à Guangzhou et, franchement, on a tous eu la même pensée : pourquoi cette voiture n’existe-t-elle pas encore dans nos vies ?
Prenez la EV5 de série, déjà une très bonne électrique familiale, bien foutue, avec une autonomie qui ne fait pas rire et des lignes qui claquent. Maintenant, hissez-la sur de grosses chaussures tout-terrain, ajoutez-lui des protections de carrosserie qui disent « vas-y, frotte-moi contre un arbre », peignez-la en beige mat avec des touches vert citron fluo complètement délirantes, et vous obtenez la Weekender. C’est comme si un designer coréen avait trop regardé Mad Max un samedi soir et s’était dit : « tiens, si on faisait ça… mais en zéro émission ».
La garde au sol est revue à la hausse, les pneus mordent vraiment, il y a même un support de roue de secours monté sur le côté gauche comme sur les vrais 4×4 old school. À l’intérieur, c’est le festival : le grand écran est décalé vers le passager (parce qu’en randonnée, c’est souvent lui qui râle le plus), le volant a une forme bizarre mais hyper agréable, la console centrale avale les sacs comme un coffre de break, et les aérations ont l’air prêtes à affronter un hiver sibérien. Tout-terrain léger, transmission intégrale, silence électrique : vous entendez les cailloux qui claquent sous les pneus au lieu d’un diesel qui tousse. C’est presque trop beau.
Kia appelle ça un concept, mais soyons sérieux deux minutes : ils ont déjà utilisé le badge « Weekender » sur d’autres modèles, et chaque fois ça finit en série. Cette EV5-là sent la production à plein nez. Et si jamais elle arrive un jour chez nous, elle va faire très mal à tous ceux qui pensent qu’électrique rime forcément avec mollesse et parking de centre commercial.
Parce qu’en vrai, c’est ça dont on a besoin : une voiture qui vous emmène au bureau sans vous ruiner en énergie, mais qui accepte aussi de vous déposer au milieu de nulle part le vendredi soir, phares éteints, batterie pleine, sans une once de culpabilité écologique. Zéro bruit, zéro odeur, zéro limite. Juste vous, la route, et peut-être un sanglier qui se demande ce que fait ce truc beige fluo dans son salon.
Si Kia la sort, je signe direct. Et vous ?
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