Imaginez un peu : un SUV qui ressemble à un objet qu’on trouverait dans une boutique de design branchée, avec une prise qui vous emmène à 200 kilomètres sans brûler une goutte d’essence, et un prix qui ne vide pas immédiatement votre compte en banque. Ça semble trop beau pour être vrai, non ? Eh bien, attachez votre ceinture, car la Lynk & Co 08 a débarqué en Belgique, et c’est une hybride rechargeable qu’on ne peut pas ignorer. Ce n’est pas une vulgaire berline avec une prise. C’est un monstre de 4,8 mètres de long, bardé de technologie, que les Chinois de Lynk & Co ont envoyé chez nous avec une bonne dose de ADN Volvo. Et, nom d’un chien, c’est sacrément impressionnant.
Commençons par l’essentiel : la mécanique. La 08 associe un moteur essence à un système électrique qui offre une autonomie WLTP de 200 kilomètres. De quoi filer de Bruxelles à la côte sans même frôler une pompe, à condition de ne pas conduire comme un cinglé. Ajoutez un réservoir de 60 litres, et vous voilà avec une autonomie totale qui dépasse les 1 100 kilomètres. Parfait pour ceux qui aiment les longues balades sans prise de tête. Et quand la batterie est à plat ? Pas de panique. Avec une capacité de charge rapide de 80 kW, vous êtes à 80 % en une demi-heure – le temps de prendre un café et de faire semblant d’être en pleine réunion téléphonique cruciale.
Le look ? Disons qu’elle ne passe pas inaperçue. La 08 a une gueule dont on se souvient, avec des lignes acérées et une calandre qui semble vous défier de dire quoi que ce soit de méchant. On voit bien que les designers de Lynk & Co n’avaient pas envie que ce truc se fonde dans la masse des crossovers ennuyeux qui infestent nos routes. À l’intérieur, c’est tout aussi moderne, avec un habitacle épuré et minimaliste, mais qui dégage un petit parfum de luxe. Pas de boutons inutiles ou de fioritures – ici, tout est fonctionnel avec une pointe de panache.
Et le prix ? À partir de 55 995 euros. Ce n’est pas donné, mais pour un SUV hybride rechargeable avec ces caractéristiques, ce n’est pas non plus une arnaque. Deux niveaux de finition – Core et More – et tous deux promettent assez de gadgets pour vous faire sentir que vous vivez bien au XXIe siècle. Ce n’est pas une voiture pour le père de famille radin qui compte ses sous chez Aldi. C’est une machine pour ceux qui veulent du pratique avec une bonne dose d’allure.
Évidemment, la Lynk & Co 08 ne sort pas de nulle part. La marque, qui appartient au groupe chinois Geely (les mêmes qui possèdent Volvo), a déjà montré qu’elle osait tenter autre chose avec la 01, un SUV plus compact qu’on pouvait louer via un abonnement. La 08 va plus loin, avec plus d’espace, plus de puissance et un air un peu plus sérieux. Elle repose sur la plateforme CMA, la même que la Volvo XC60, donc on sait qu’il y a du solide sous le capot. Et c’est tant mieux, car avec ses 4,82 mètres et une puissance qui frôle les 544 chevaux (merci au trois cylindres 1,5 litre et aux deux moteurs électriques), ce n’est pas une plume qu’on pourrait ignorer.
Mais soyons honnêtes : c’est un produit chinois, et ça peut faire tiquer certains. Est-ce fiable ? Est-ce que ça ne va pas tomber en morceaux après deux ans comme une mauvaise horloge de foire ? Eh bien, si l’implication de Volvo ne vous rassure pas, dites-vous que Lynk & Co roule sa bosse depuis quelques années et que la 01 n’était pas une catastrophe totale. La 08 semble être un cran au-dessus, tant en technologie qu’en ambition. Avec un lancement prévu en 2025 ici en Belgique, ils ont eu le temps de limer les défauts – du moins, on l’espère.
Est-elle parfaite ? Probablement pas. Le système d’infodivertissement sera sans doute encore une orgie d’écran tactile où il faudra plonger dans trois sous-menus pour allumer la clim. Et 200 kilomètres d’autonomie électrique, c’est bien, mais si vous êtes un fétichiste de la prise, vous en voudrez peut-être plus. Pourtant, la Lynk & Co 08 est une nouvelle venue sacrément intrigante dans un marché saturé de SUV prévisibles. Ce n’est ni une tueuse de Tesla, ni un ersatz de BMW, mais un engin audacieux qui prouve que les Chinois ne se contentent pas de copier – ils innovent aussi.
