Bruxelles : Championne de la mobilité ou usine à rêves verts ?

Bruxelles : Championne de la mobilité ou usine à rêves verts ?

10 mai 2025

Faisons un petit tour à Bruxelles, la ville qui aime se vanter d’être une sorte de Messie de la mobilité. Selon l’Urban Mobility Readiness Index, un rapport sophistiqué de l’Université de Californie et du Forum Oliver Wyman, notre capitale décroche un impressionnant score de 59 % en matière de mobilité urbaine et de transports publics. De quoi se hisser dans le top 20 mondial, avec une 11e place en Europe. Pas mal pour une ville où il est parfois plus rapide d’enfiler ses chaussures et de marcher. Mais qu’est-ce qui fait de Bruxelles un tel prodige de la mobilité ? Et est-ce vraiment aussi idyllique qu’on veut nous le faire croire ?

Commençons par les transports publics, car c’est là que Bruxelles marque des points. La STIB – c’est la version bruxelloise des bus, trams et métros – s’en sort plutôt bien. Avec une 19e place mondiale pour les transports publics, il est clair qu’à Bruxelles, vous n’attendez pas longtemps un bus pour vous emmener à destination, ou du moins à proximité. Ils ont même des projets ambitieux : d’ici 2024, une ligne de métro desservira Neder-Over-Heembeek et Tour & Taxis, et en 2030, la ligne de tram 3 devrait être finalisée. Des transports gratuits pour les moins de 25 ans et les plus de 65 ans ? Voilà un plan qui ferait sourire même votre grand-mère. Et puis, il y a le plan Good Move, une sorte de feuille de route pour donner la priorité aux piétons, cyclistes et trams au détriment de la voiture. Tout cela semble magnifique, mais si vous avez déjà été coincé dans un embouteillage bruxellois, vous savez que la réalité est un peu moins digne d’Instagram.

Soyons honnêtes : Bruxelles et les voitures, c’est un peu comme un mariage au bord de l’implosion. La ville fait tout pour rendre la vie dure à votre quatre-roues. La zone 30 est partout, sauf sur les grands boulevards, et si vous roulez au diesel, mieux vaut vérifier votre agenda, car à partir de 2030, vous serez persona non grata dans la Zone de Basses Émissions. Ensuite, il y a la taxe kilométrique intelligente, un projet pour vous faire payer en fonction de vos trajets en ville et de la pollution de votre véhicule. Et le stationnement ? Oubliez. La ministre Elke Van den Brandt veut rendre le stationnement en rue si cher que vous préférerez exposer votre voiture dans un musée plutôt que de la garer sur un trottoir bruxellois. L’idée, c’est de vous pousser à adopter le vélo, une voiture partagée, ou – horreur – vos propres jambes. Mais si vous avez déjà essayé de pédaler sur les pavés bruxellois avec un sac de courses lourd, vous savez que ce n’est pas toujours une partie de plaisir.

Pourtant, Bruxelles a aussi ses atouts. La ville décroche une 10e place mondiale en matière de mobilité durable, et ce n’est pas rien. Pensez aux pistes cyclables qui poussent comme des champignons et aux voitures partagées que l’on trouve à chaque coin de rue. Cela dit, selon une étude de Fluctuo, la mobilité partagée reste un peu une niche. Seulement 280 000 véhicules partagés dans 16 villes européennes, et Bruxelles se situe quelque part au milieu du peloton. C’est un début, mais pas encore une révolution. Et puis, il y a l’innovation technologique, ou plutôt son absence. Bruxelles traîne à la 29e place pour les solutions de mobilité numérique, comme les véhicules autonomes ou les applications intelligentes. Apparemment, la ville est plus douée pour poser des rails de tram que pour embrasser l’avenir.

Mais ne soyons pas trop durs. Bruxelles n’a pas la tâche facile. Avec près de 200 000 navetteurs qui entrent dans la ville chaque jour, c’est un miracle que le trafic ne soit pas constamment à l’arrêt. Le plan Good Move a déjà réduit les embouteillages – en 2022, Bruxelles est passée de la 3e à la 17e place dans le classement des villes embouteillées d’Inrix. Et avec des projets comme la transformation de l’E40 en boulevard urbain et l’ajout de parkings P+R en périphérie, Bruxelles ne cherche pas à bannir totalement la voiture, mais plutôt à la dompter un peu. C’est une danse délicate entre les besoins des navetteurs, les rêves des cyclistes et la réalité d’une ville qui semble parfois craquer sous la pression.

Alors, Bruxelles est-elle vraiment une championne de la mobilité ? Disons que c’est une ville avec de grands projets et quelques atouts impressionnants, mais aussi un long chemin à parcourir. Les transports publics sont un point fort, la durabilité mérite une médaille, mais si vous essayez de naviguer en voiture dans le centre, vous vous sentirez parfois plus comme un participant à un rallye sadique que comme un citadin dans une métropole moderne. Pourtant, il y a de l’espoir. Si Bruxelles tient ses promesses, elle pourrait bien devenir une ville où vous laisserez votre voiture de côté avec plaisir – ou du moins sans jurer derrière le volant.

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