Le monde de l’automobile est un cirque, et Audi est prêt à entrer en piste avec la troisième génération de son Q3. Dans quelques jours, précisément le 16 juin, la marque aux quatre anneaux dévoilera son dernier SUV. Mais, comme à son habitude, Audi nous titille d’abord avec des photos floues et des indices à demi-mot, comme s’ils nous offraient une striptease palpitante. Sauf que, surprise : le phare qu’ils nous ont montré n’est même pas le vrai ! Quelle est cette farce sournoise, Audi ? Plongeons dans ce que nous savons vraiment de cette nouveauté et pourquoi elle pourrait bien valoir le coup.
Le Q3 est depuis des années un chouchou du public. Avec plus de deux millions d’exemplaires vendus, ce n’est pas un timide qui reste dans un coin de la concession. Non, c’est un SUV compact qui ressemble à un bodybuilder en costume sur mesure : robuste, mais raffiné. La nouvelle génération promet de perpétuer ce succès, avec une bonne dose de modernité. Ce qui saute aux yeux – ou du moins, ce qu’on pense qui saute aux yeux – c’est le design. Audi parle d’un “nouveau design” et d’“innovations numériques”, ce qui, en langage humain, signifie : il a l’air classe et il est bourré d’écrans qui vous distrairont plus que votre GPS ne l’a jamais fait.
Parlons de ces phares, car c’est là que la confusion a commencé. Les teasers montraient une paire de phares qui semblaient tout droit sortis d’une Audi électrique, avec un design scindé à la manière du Q6 e-tron. Vous savez, cette tendance branchée où les feux ont l’air d’avoir été coupés en deux à la hache. Mais voilà le coup de théâtre : ce n’est pas le vrai phare ! Le véritable design reste un mystère, mais des photos d’espionnage – parce que oui, il y a toujours des types avec des téléobjectifs cachés dans les buissons autour d’Ingolstadt – suggèrent que le Q3 aura bel et bien des phares scindés, comme ses cousins électriques. Et pas seulement à l’avant : les feux arrière seraient aussi coupés en deux, un petit tour qu’on a déjà vu sur la nouvelle A6. On dirait que les designers d’Audi ont développé un fétichisme pour les feux scindés. Audacieux, mais je comprends l’idée.
Sous le capot, le Q3 repose sur la plateforme MQB Evo, une sorte de Lego technique qui sert aussi de base à l’Audi A3 et à la Volkswagen Tiguan. Cela signifie qu’on aura probablement une flopée de moteurs, des essence sages aux hybrides rechargeables pour les conducteurs soucieux de l’environnement qui veulent quand même entendre un pot d’échappement ronronner de temps en temps. N’espérez pas une RS Q3 à cinq cylindres rugissante, même si on rêverait de son retour. L’époque de cette bête de puissance semble révolue, bien que j’espère secrètement qu’Audi nous surprendra. Un hybride avec un peu de caractère serait déjà un bon compromis.
Côté look, le Q3 semble être un mélange de tout ce qu’Audi a concocté ces dernières années. La calandre sera sans doute assez grande pour engloutir une petite planète, et les lignes seront plus affûtées qu’un couteau de chef fraîchement aiguisé. Mais soyons honnêtes : les designs d’Audi sous la direction du designer sortant Marc Lichte étaient parfois comme un blockbuster hollywoodien – beaucoup de spectacle, mais peu d’âme. Heureusement, Massimo Frascella prendra bientôt les rênes du département design d’Audi, même s’il faudra attendre quelques années pour voir son influence. En attendant, on aura un Q3 qui ressemble à un croisement entre une A5 et un Q6 e-tron, avec une touche de “on essaie quelque chose de nouveau, mais pas trop”.
À l’intérieur, attendez-vous à un cockpit qui ressemble à la passerelle d’un vaisseau spatial. Les intérieurs d’Audi sont aujourd’hui une parade d’écrans tactiles, d’éclairages d’ambiance et de boutons si minimalistes qu’il faut un manuel pour régler la clim. Mais c’est ok, car c’est luxueux, et le luxe, c’est ce qu’on veut quand on est coincé dans les embouteillages en prétendant être dans un jet privé. On murmure des choses sur “l’innovation numérique”, alors préparez-vous à un système d’infodivertissement plus intelligent que votre ado et probablement meilleur pour composer votre playlist Spotify.
Pourquoi tout ça devrait vous intéresser ? Parce que le Q3 est une voiture pour ceux qui veulent tout : un SUV assez compact pour se garer en ville, mais assez robuste pour frimer au golf. Il n’est pas aussi grand qu’un Q5, pas aussi cher qu’un Q8, mais c’est toujours une Audi, donc vos voisins seront jaloux. Et si les photographes espions ont raison, ce Q3 aura un design qui a enfin un peu de cran – même s’il ne s’agit pas d’un RS pur-sang.
Alors, verdict ? Le nouvel Audi Q3 sera une évolution d’une formule à succès : un SUV premium avec une gueule affûtée, un intérieur qui donne l’impression de vivre dans le futur, et assez d’options de moteurs pour satisfaire tout le monde. S’il vole vraiment la vedette, on le saura le 16 juin, mais les signes sont prometteurs. D’ici là, on ne peut que spéculer et espérer qu’Audi ne nous jouera pas encore un tour avec des faux phares.
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