Chaos de CO2 en Europe : Pourquoi les nouvelles voitures émettent soudain plus (et pourquoi ca ne surprend personne)

Chaos de CO2 en Europe : Pourquoi les nouvelles voitures émettent soudain plus (et pourquoi ca ne surprend personne)

11 juin 2025

Soyons honnêtes : l’industrie automobile, c’est un peu comme un ado qui promet de ranger sa chambre, mais qui finit par juste fourrer ses chaussettes sales sous le lit. Pendant des années, on nous a vanté la baisse constante des émissions de CO2 des nouvelles voitures en Europe, comme une sorte de triomphe écologique. De 148,2 grammes par kilomètre en 2019 à un respectable 106,4 grammes en 2023 – hourra pour l’électrification, hourra pour le progrès ! Mais accrochez-vous à votre volant, car en 2024, cette belle courbe descendante s’est transformée en une hausse gênante. Eh oui, les nouvelles voitures ont émis en moyenne 106,8 grammes de CO2 par kilomètre l’an dernier. Une maigre augmentation de 0,4 gramme, mais tout de même : la première hausse depuis des années. Et franchement ? Ce n’est même pas surprenant.

Que se passe-t-il ici ? On pourrait croire qu’avec toutes ces Tesla rutilantes, ces hybrides ronronnants et ces VE branchés qui sillonnent les routes européennes, les émissions continueraient de chuter. Mais non, la réalité est plus têtue qu’un vieux diesel qui refuse de démarrer par un matin glacial. Le grand coupable ? L’Allemagne. Oui, le pays des Autobahnen et des Bratwurst, responsable d’un quart des immatriculations de nouvelles voitures en Europe, a sacrément tout gâché. En 2024, les émissions moyennes de CO2 des nouvelles voitures y ont grimpé de 3,6 %, passant de 113 à 117,1 grammes par kilomètre. Pourquoi ? Parce que nos voisins d’outre-Rhin ont boudé les voitures électriques. Les ventes de véhicules 100 % électriques (VE) ont chuté de 28,6 % en Allemagne, principalement parce que le gouvernement a supprimé les subventions pour les VE. Plus de primes, plus d’enthousiasme. Résultat : les Allemands se sont tournés vers des SUV gourmands en essence et en diesel, parce qu’apparemment, plus gros, c’est toujours mieux.

Mais ne pointons pas du doigt trop vite. Ce n’est pas seulement l’Allemagne. À travers toute l’Europe, la part des VE purs est passée de 15,5 à 14,5 %. Ce n’est pas un cataclysme, mais c’est un signe que la révolution électrique commence à toussoter. Pendant ce temps, les hybrides rechargeables et non rechargeables se portent plutôt bien, mais ils ne sont pas franchement neutres en CO2 si on ne les branche pas assez souvent. Et soyons réalistes : qui a toujours envie de dérouler ce câble de recharge après une longue journée ? Exactement. Résultat : la voiture moyenne en Europe est devenue légèrement plus polluante, malgré toutes les belles promesses de Bruxelles et des constructeurs.

Avant que vous ne pensiez qu’on est tous condamnés à disparaître dans un nuage de gaz d’échappement, il y a aussi de bonnes nouvelles. Des pays comme les Pays-Bas, la Norvège, la Suède, le Danemark et la Finlande restent des champions des voitures propres. Aux Pays-Bas, les nouvelles voitures émettent en moyenne seulement 65,3 grammes de CO2 par kilomètre – un chiffre dont le reste de l’Europe ne peut que rêver. Et en Belgique ? On s’en sort pas mal non plus, avec une moyenne de 80 grammes par kilomètre. Cela grâce, en partie, au marché des flottes, où les entreprises optent massivement pour des VE, et à la prime flamande pour les VE qui donne un coup de pouce aux particuliers. Mais ne soyons pas trop chauvins : le marché des particuliers, ici aussi, se tourne à nouveau vers les voitures à essence et les hybrides non rechargeables, qui crachent un peu plus de CO2.

Et puis, il y a l’éléphant dans la pièce : la réglementation européenne. En 2024, les nouvelles voitures ne devaient pas dépasser 115,1 grammes de CO2 par kilomètre, et on a réussi à respecter cette limite. Mais cette année, la barre est à 93,6 grammes – un objectif aussi réaliste qu’une Lada gagnant les 24 Heures du Mans. Les constructeurs automobiles ont habilement fait du lobbying pour repousser les contrôles jusqu’à fin 2027, car sinon, ils auraient déjà des amendes de plusieurs milliards à payer. Bien joué, mais cela montre que l’industrie elle-même ne croit pas vraiment à cette transition ultra-rapide vers le vert.

Et les SUV, parlons-en. Ces maudits SUV. Ils sont partout, comme de la mauvaise herbe envahissant votre pelouse. En 2019, 38 % des nouvelles voitures étaient des SUV, souvent équipés de moteurs essence ou diesel. Ils sont gros, lourds, et consomment plus qu’un étudiant lors d’une soirée arrosée. Pas étonnant qu’ils fassent grimper les chiffres de CO2. Mais avouons-le, qui peut résister à ces mastodontes qui ont l’air de pouvoir escalader une montagne, même si on s’en sert juste pour aller au supermarché ?

Alors, quoi maintenant ? La rêve électrique va-t-il partir en fumée ? Pas forcément. En Belgique, la part des VE continue de croître, avec 24,5 % des nouvelles voitures en première moitié de 2024 étant 100 % électriques, soit une hausse de 8 % par rapport à l’an dernier. Et des marques comme BYD et MG, qui proposent des VE chinois abordables, permettent aux particuliers de suivre le mouvement. Mais la réalité, c’est que la transition vers l’électrique n’est pas aussi fluide que les marketeurs veulent nous le faire croire. L’infrastructure de recharge reste un point sensible – essayez de trouver un chargeur rapide au milieu de nulle part. Et on ne parle même pas de l’hiver, où l’autonomie de votre VE fond plus vite que vos bonnes résolutions de janvier.

Pourtant, il y a de l’espoir. Des nouveaux modèles comme la Jeep Compass EV avec 375 ch ou la Toyota RAV4 avec ses options hybrides sportives montrent que l’électrification n’a pas à être ennuyeuse. Et n’oublions pas que l’industrie automobile a toujours été douée pour trouver des solutions, souvent à la dernière minute. Donc oui, 2024 a marqué un petit pas en arrière, mais avec un peu d’accélération (ou plutôt, un peu de courant), on y arrivera.

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