Parlons de la Ford Bronco. Un nom qui résonne comme un rocher dévalant un canyon, une voiture qui semble conçue pour intimider les ours et humilier les flaques de boue. La Bronco est de retour, mais pas comme vous la connaissez. Ford a dévoilé une version électrique, la Bronco New Energy, et elle est si moderne qu’elle pourrait presque mettre à jour votre smartphone. Mais avant de chausser vos bottes et de courir chez le concessionnaire, il y a un hic : cette beauté ne viendra probablement pas en Europe. Et franchement, c’est un peu comme recevoir une gifle avec un poisson mouillé.
La Bronco New Energy n’est pas juste un moteur électrique greffé sur une Bronco existante. Non, c’est une toute nouvelle bête, développée en collaboration avec Jiangling Motors pour le marché chinois. Elle arbore l’allure carrée et robuste de son frère glouton d’essence, mais sous le capot, c’est une autre histoire. Imaginez une batterie de 105,4 kWh pour la version 100 % électrique, offrant une autonomie de 650 kilomètres selon la norme chinoise CLTC. C’est un peu optimiste, soyons honnêtes, en conditions réelles, on est probablement plus proche des 500 kilomètres. Mais quand même, pas mal pour une voiture qui semble capable de dévorer une montagne.
Il existe aussi une variante hybride, un REEV (Range Extender Electric Vehicle), avec une batterie de 43,7 kWh et un moteur essence 1,5 litre servant de prolongateur d’autonomie. Ensemble, Ford promet une autonomie totale hallucinante de plus de 1200 kilomètres. De quoi aller jusqu’à la lune, ou au moins jusqu’à un bon stand de frites et retour. La version électrique combine un moteur de 177 ch sur l’essieu avant avec un autre de 275 ch à l’arrière, tandis que l’hybride délivre une puissance système de 241 ch. Pas vraiment une tortue, mais pas non plus de quoi vous scotcher au siège comme une Mustang Mach-E.
L’intérieur ? Ford garde le mystère, mais osons une supposition : un écran géant qui donne l’impression de piloter un vaisseau spatial. Il y a probablement aussi du LiDAR et une armada de capteurs et de caméras, parce que c’est une voiture pour la Chine, où la technologie pèse plus lourd qu’un bon steak. Et avec ses cinq mètres de long, ce n’est pas un petit gabarit. C’est une sorte de grange roulante qui ferait rougir même la Kia EV9.
Mais alors, pourquoi ces mines déconfites en Europe ? C’est simple : Ford n’a pas l’intention d’amener cette Bronco électrique sur notre continent. Et c’est dommage, car soyons sérieux, qui ne rêverait pas de conduire un 4x4 électrique qui semble tout droit sorti d’un western ? La Bronco classique est déjà rare par ici, avec son V6 2,7 litres qui crache du CO2 comme si c’était des confettis. Ce moteur la rend fiscalement à peu près aussi attrayante qu’un avis d’imposition. La New Energy électrique aurait pu être une solution, mais Ford semble penser que l’Europe n’est pas prête pour une EV au ADN de Bronco. Ou peut-être ont-ils peur que nos routes soient trop étroites pour une voiture plus large qu’un salon moyen.
Rêvons un instant. Imaginez un monde où cette Bronco New Energy arrive en Europe. Vous dévaleriez les sentiers des Ardennes avec un moteur électrique silencieux qui ne ferait pas fuir les cerfs, tout en ayant l’air d’un héros de film d’action. Les capacités tout-terrain de la Bronco sont légendaires, et avec une motorisation électrique, vous pourriez dompter les chemins boueux sans étouffer la planète. Mais pour l’instant, ce n’est qu’un rêve. Ford se concentre en Europe sur des modèles comme la Puma, la Kuga et l’Explorer électrique. La Bronco New Energy ? Elle reste en Chine, probablement vendue à côté de dumplings et de néons.
Est-ce une occasion manquée ? Absolument. Une Bronco électrique aurait pu secouer le marché européen, offrant une alternative audacieuse aux SUV sages qui envahissent nos routes. Mais pour l’instant, il faut se contenter de la Bronco essence, qui, avec ses 335 ch et ses 319 g/km de CO2, est fiscalement aussi amicale qu’un taureau en colère. Et n’oublions pas : le prix de la Bronco actuelle commence à environ 76 700 euros en Belgique, avec une taxe de circulation annuelle qui fait pleurer votre portefeuille. La version électrique, estimée à environ 40 000 euros en Chine, aurait pu être une option plus abordable.
Alors, que reste-t-il ? Un concept magnifique qu’on ne verra probablement que sur YouTube, en se demandant pourquoi Ford nous prive de ce plaisir. Peut-être est-il temps de lancer une pétition, ou de déménager en Chine. En attendant, on peut toujours espérer que Ford se réveille un jour et amène ce colosse électrique en Europe.
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