Mercedes électrise la classe V avec VLE – mais pourquoi ça prend une éternité ?

Mercedes électrise la classe V avec VLE – mais pourquoi ça prend une éternité ?

02 octobre 2025

La Classe V, ce fidèle bourreau de travail de Mercedes, la camionnette qui a transporté plus de PDG et de footballeurs qu’un chauffeur de taxi n’en rêverait jamais. C’est ce que vous conduisez quand vous êtes trop paresseux pour une voiture normale, mais trop snob pour un simple utilitaire. Et maintenant, dans un monde où l’essence est aussi démodée qu’un fax, Mercedes décide de la rendre électrique. Bienvenue à la VLE, la successeuse électrique de l’EQV, qui vient de faire ses premiers pas dans l’usine de Vitoria, en Espagne. Production de pré-série, qu’ils appellent ça. Ça sonne comme une baby shower pour une voiture, mais soyons honnêtes : c’est juste Mercedes qui fait ses devoirs avant le grand spectacle.

Pas d’introductions fantaisistes ici, passons directement aux faits, car ils sont déjà assez excitants. La semaine dernière, les premiers modèles de pré-production ont quitté la chaîne, tous drapés d’un camouflage plus épais qu’un manteau d’hibernation. Pourquoi ? Parce que Mercedes ne veut pas encore nous dévoiler ses lignes, évidemment. Mais d’après les teasers et les photos d’espionnage, on peut deviner que cette bête s’inspire fortement de la Vision V, ce concept-car futuriste en forme de bulle dévoilé en avril. Une silhouette longue et fluide, un intérieur qui hurle « je suis pour les gens qui boivent du champagne dans les embouteillages », et assez d’espace pour transporter une équipe de foot entière, égos compris. Ce n’est pas une simple camionnette ; c’est une navette VIP électrique, conçue pour impressionner tout en glissant silencieusement à travers la ville.

Sur le plan technique, la VLE repose sur la plateforme VAN.EA, le nouveau kit de construction électrique de Mercedes pour les camionnettes. Cela signifie des batteries modulaires que vous pouvez ajuster comme des briques Lego – plus d’autonomie pour les longs trajets, ou plus d’espace de chargement si vous dirigez une entreprise de déménagement avec un complexe de Mercedes. L’EQV, son prédécesseur, était déjà un chouchou fiscal grâce à ses avantages électriques, mais lent comme un escargot au régime. La VLE promet de corriger cela : accélération plus vive, conduite plus intelligente grâce à MB.OS, le nouveau système d’exploitation que Mercedes Vans met enfin en production de série. Et oui, il y aura aussi une variante VLS, le frère plus luxueux avec encore plus de cuir et de gadgets, ainsi qu’une version à moteur thermique pour les puristes qui ne sont pas prêts à dire adieu aux gaz d’échappement.

L’usine de Vitoria ? Elle est devenue une oasis verte. Production durable, lignes optimisées, et assez de panneaux solaires pour illuminer toute la côte espagnole. À partir de 2026, on y produira non seulement les VLE, mais aussi la nouvelle Classe V, la Vito et l’eVito – un mélange d’électrique et de traditionnel, comme si Mercedes n’arrivait pas à choisir entre vegan et un bon steak. Intelligent, car le marché reste divisé : certains veulent zéro émission, d’autres le rugissement d’un moteur sous le capot.

Mais voici le hic, et il est gros comme une crevaison : quand pourrons-nous, simples mortels, enfin conduire cette merveille ? La présentation mondiale est prévue pour le premier semestre 2026. Oui, vous avez bien lu – il faudra attendre encore un an, voire plus, selon la lenteur de la bureaucratie. Pendant que les Tesla filent comme des fusées sur les routes, Mercedes s’amuse avec ses pré-séries. Typiquement allemand : la perfection avant la vitesse, la fiabilité avant la bravade. Résultat ? Une camionnette qui durera probablement plus longtemps que votre mariage, avec une autonomie qui vous emmènera de Bruxelles à Barcelone sans avoir à soupirer de soulagement à une borne de recharge.

Cela dit, en mettant de côté la frustration, c’est un coup de maître. La VLE n’est pas juste une mise à jour électrique ; c’est Mercedes qui reconquiert le marché des camionnettes à une époque où le diesel a aussi mauvaise réputation qu’une cigarette dans un ascenseur. Plus de luxe, plus de technologie, moins de CO2 – et, espérons-le, moins de bruit, car soyons réalistes, personne ne regrette le bourdonnement d’un moteur thermique lors d’un voyage en famille.

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