Le salon de l’auto de Shanghai est toujours un spectacle, une sorte de carnaval pour les amateurs de voitures où l’avenir sur quatre roues est exposé sous des lumières clignotantes et avec une overdose de confiance en soi. Cette année, Volkswagen a volé la vedette avec non pas une, ni deux, mais trois voitures conceptuelles tellement chinoises qu’on pourrait presque les conduire avec des baguettes : l’ID. AURA, l’ID. ERA et l’ID. EVO. Ce trio n’est pas juste quelques croquis griffonnés sur un coin de table ; ce sont des avant-goûts des grands projets de Volkswagen pour conquérir le marché chinois. Et croyez-moi, ces projets sont plus ambitieux qu’un ado qui pense devenir millionnaire en une nuit sur TikTok.
Commençons par l’ID. AURA. Cette berline électrique ressemble à une voiture conçue pour ceux qui aiment les lignes épurées et un portefeuille qui ne crie pas misère. Elle repose sur la plateforme Compact Main, une sorte de Lego technique que Volkswagen a développé spécialement pour la Chine. Qu’est-ce qui la rend spéciale ? Un assistant IA si intelligent qu’il vous comprend probablement mieux que votre conjoint. Ce copilote numérique gère tout, de la climatisation à votre playlist Spotify, et il le fait avec un panache qui rendrait Apple jaloux. L’AURA vise le segment A, celui des budgets serrés, ce qui signifie qu’elle est assez abordable pour ne pas avoir à vendre un rein, tout en étant suffisamment moderne pour impressionner votre belle-mère.
Ensuite, il y a l’ID. ERA, un SUV si grand qu’on pourrait y garer une petite ville. Ce mastodonte, développé avec SAIC Volkswagen, offre trois rangées de sièges, ce qui signifie que vous pouvez emmener toute votre belle-famille sans que personne ne doive s’asseoir sur le pare-chocs arrière. Mais voici le plus intéressant : l’ERA est équipée d’un prolongateur d’autonomie. Oui, un moteur à essence qui agit comme une sorte de générateur pour recharger la batterie. Résultat ? Une autonomie de plus de 1000 kilomètres, dont 300 kilomètres en mode tout électrique. De quoi aller de Pékin à Shanghai et faire encore un tour en ville pour un dim sum de minuit. C’est une idée astucieuse, car en Chine, on aime les voitures qui ne vous laissent pas en rade au milieu du désert de Gobi.
Et puis, il y a l’ID. EVO, le jeune branché du groupe. Ce SUV compact, construit avec Volkswagen Anhui, cible les jeunes Chinois obsédés par le style de vie, ceux qui voient leur voiture comme une extension de leur profil Instagram. Avec une architecture de 800 volts et des mises à jour à distance, ce truc est plus vite à jour que votre iPhone. Son design crie « regardez-moi ! » avec des phares qui semblent tout droit sortis d’un film de science-fiction. L’EVO fait partie de la famille ID. UNYX, une sous-marque si tendance qu’elle aura probablement son propre hashtag avant même d’entrer en production.
Ce que ces trois voitures ont en commun, c’est la stratégie de Volkswagen « En Chine, pour la Chine ». Ce ne sont pas juste des modèles européens avec un autocollant chinois collé dessus. Non, ces voitures ont été conçues de A à Z pour le marché chinois, avec tout ce que cela implique : des gadgets pilotés par IA, des fonctions de conduite autonome avancées (niveau 2++ dès l’année prochaine, ce qui signifie qu’elles peuvent dépasser et prendre des virages toutes seules, tant que vous gardez un œil dessus), et un design qui correspond parfaitement aux goûts des acheteurs chinois. Volkswagen travaille pour cela avec des géants locaux comme FAW, SAIC et Anhui, car en Chine, on ne peut pas faire cavalier seul sans un partenaire local. Le résultat est un trio qui semble prêt à voler la vedette sur le plus grand marché automobile du monde.
Mais soyons honnêtes : Volkswagen n’a pas la vie facile en Chine. Alors que les marques locales comme BYD et NIO dominent le marché avec leurs voitures électriques tape-à-l’œil, Volkswagen a pris des coups l’année dernière. L’ID.7, par exemple, s’est vendue si mal qu’on se demande s’ils n’auraient pas dû l’offrir avec un Happy Meal. Mais ce trio montre que Volkswagen n’a pas l’intention d’abandonner. D’ici 2027, ils veulent lancer plus de 30 nouveaux modèles en Chine, dont 20 véhicules dits « New Energy Vehicles » (électriques, hybrides rechargeables ou avec prolongateur d’autonomie). C’est un plan si ambitieux qu’il frôle l’imprudence, mais s’il y a quelqu’un qui peut y arriver, c’est bien Volkswagen.
Qu’est-ce qui rend ces concepts si excitants ? Ce n’est pas seulement leur design ou leur technologie, mais le fait qu’ils montrent à quel point Volkswagen prend le marché chinois au sérieux. Alors que certains constructeurs européens pensent encore qu’ils peuvent conquérir le monde avec une approche universelle, Volkswagen a appris qu’en Chine, il faut penser comme un Chinois. Et cela signifie des voitures qui ne se contentent pas de rouler, mais qui parlent, pensent et vous facilitent la vie. Que ce soit l’AURA abordable, l’ERA pratique ou l’EVO branchée, ce trio est une déclaration : Volkswagen est là pour rester, et ils n’ont pas peur de prendre des risques.
Alors, quelle est la conclusion ? Les ID. AURA, ID. ERA et ID. EVO ne sont pas de simples voitures conceptuelles ; elles sont un avant-goût d’un avenir où Volkswagen espère conquérir le marché chinois avec des voitures électriques aussi diverses que les dim sum d’un dimanche matin. Elles sont intelligentes, elles sont stylées, et elles sont prêtes à affronter la concurrence locale. Réussiront-elles ? Seul le temps le dira. Mais une chose est sûre : Volkswagen mise gros, et c’est sacrément excitant à regarder.
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