Hybrides rechargeables : rêve vert ou cauchemar de particules fines ?

Hybrides rechargeables : rêve vert ou cauchemar de particules fines ?

05 mai 2025

Soyons francs : les hybrides rechargeables (PHEV) sont souvent présentés comme le compromis parfait par les amateurs de voitures et les politiciens. Un peu d’électricité, un peu d’essence, et hop, vous voilà écolo sans craindre de tomber en panne de batterie au milieu de nulle part. Mais attendez une seconde, car une étude néerlandaise vient jeter un sacré pavé dans la mare. Selon le Bureau central des statistiques (CBS), ces soi-disant véhicules respectueux de l’environnement émettent plus de particules fines que les diesels. Oui, vous avez bien lu : plus que les diesels, ces boucs émissaires de la pollution atmosphérique depuis des années.

Décortiquons ça, car ce n’est pas une broutille. Les particules fines, ce sont ces minuscules saletés qui s’infiltrent dans vos poumons et peuvent sérieusement nuire à votre santé. En 2023, le trafic routier néerlandais a craché environ 3,6 millions de kilogrammes de ces particules dans l’air. Bonne nouvelle : c’est 16,3 % de moins qu’il y a dix ans, grâce à des moteurs plus propres et des filtres à particules. Mais voici la surprise : par kilomètre, les hybrides rechargeables émettent en moyenne 0,027 gramme de particules fines, contre 0,025 gramme pour les diesels et seulement 0,017 gramme pour les voitures entièrement électriques. Pourquoi ? Parce que les PHEV sont des poids lourds. Avec leurs batteries et leurs moteurs à combustion, ils pèsent souvent plus qu’un petit camion. Ce poids supplémentaire entraîne une usure accrue des pneus, et – vous l’aurez deviné – les pneus sont les grands coupables en matière de particules fines.

Avant que vous ne pensiez que les diesels sont soudainement devenus la solution miracle, remettons les choses en perspective. Les diesels sont une espèce en voie de disparition aux Pays-Bas, et leur contribution totale aux particules fines est donc minime. De plus, les particules fines ne viennent pas seulement des gaz d’échappement. Les pneus, les freins et même la chaussée elle-même jouent un rôle majeur. Les voitures électriques, souvent plus lourdes elles aussi, ne sont pas épargnées, mais elles restent les championnes de l’environnement car elles n’ont pas d’émissions d’échappement. Et puis, il y a la poussière de freinage, qui, selon une étude de l’Université de Southampton, pourrait être encore plus nocive que les émissions des diesels. Heureusement, les voitures électriques et hybrides freinent souvent de manière régénérative, ce qui réduit l’usure des plaquettes de frein. Mais les pneus, eux, restent un problème.

Pourquoi les hybrides rechargeables sont-ils si problématiques ? La réponse réside dans leur nature duale. Ils ont une batterie pour les trajets courts en mode électrique, mais dès que celle-ci est vide, ils traînent un moteur à combustion lourd qui doit travailler plus dur pour déplacer tout ce poids. Et si le conducteur oublie de recharger – soyons honnêtes, ça arrive souvent – le PHEV roule principalement à l’essence, avec toutes les conséquences que cela implique. Le CBS souligne que le poids élevé de ces voitures entraîne une usure supplémentaire des pneus, et c’est là que les particules fines entrent en jeu. Ajoutez à cela la nouvelle norme Euro 6e-bis, qui, à partir de 2025, exigera des batteries plus lourdes pour une plus grande autonomie électrique, et vous obtenez des voitures encore plus massives qui produisent encore plus de particules fines. Ironique, non ?

Prenons un peu de recul. Le gouvernement belge, dans toute sa sagesse, veut remettre les hybrides rechargeables sur le devant de la scène comme une étape idéale vers la conduite entièrement électrique. Avantages fiscaux, déductibilité, tout y passe. Mais en lisant cette étude, on se demande s’ils ont seulement reçu le mémo. C’est comme conseiller à un gros fumeur de passer aux cigarettes light parce qu’elles sont « plus saines ». Pendant ce temps, l’Agence flamande de l’environnement souligne que les émissions de PM2,5 (les particules fines les plus petites et les plus vicieuses) dues au trafic routier ont chuté de 92 % entre 2005 et 2022. Oui, nous progressons, mais les hybrides rechargeables semblent être un pas de côté plutôt qu’un pas Ascendons au sommet de la gloire, et c’est là que nous nous retrouvons, à contempler l’abîme.

Et puis, il y a l’éléphant dans la pièce : les pneus. On sait depuis des années que l’usure des pneus est une source majeure de particules fines. Une étude d’Emissions Analytics en 2020 affirmait même que les pneus pouvaient émettre jusqu’à 1 850 fois plus de particules fines que les gaz d’échappement des voitures modernes. Bien que ces chiffres aient été nuancés par la suite (les conditions des tests étaient, disons, créatives), le constat reste le même : plus une voiture est lourde, plus ses pneus s’usent. Et les hybrides rechargeables, avec leurs doubles systèmes de propulsion, sont des poids lourds. Même les voitures électriques, souvent encore plus lourdes, souffrent de ce problème, bien qu’elles bénéficient de l’avantage du freinage régénératif et de l’absence de gaz d’échappement.

Alors, que faire ? Devons-nous tous revenir au diesel ? Sûrement pas. Les diesels émettent peut-être un peu moins de particules fines par kilomètre, mais leur impact sur le CO2 et les oxydes d’azote reste problématique. Et n’oublions pas que les voitures entièrement électriques, malgré leur poids, restent l’option la plus propre en termes de particules fines par kilomètre. Mais il est clair que les hybrides rechargeables ne sont pas les solutions miracles qu’on nous vend. Ce sont des compromis, et comme tout compromis, ils offrent le meilleur des deux mondes, mais aussi le pire.

La solution ? Peut-être devrions-nous cesser de promouvoir aveuglément des demi-mesures et nous concentrer sur de véritables innovations. Des voitures plus légères, de meilleurs pneus et davantage d’investissements dans les transports publics seraient un bon début. En attendant, c’est à l’acheteur de voitures de faire des choix éclairés. Vous voulez un hybride rechargeable ? Très bien, mais assurez-vous d’utiliser cette batterie. Sinon, vous conduisez juste une voiture à essence avec un excédent de bagages.

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