La promesse du PHEV : Montagnes dorées ou cage dorée ?

La promesse du PHEV : Montagnes dorées ou cage dorée ?

24 juin 2025

Les hybrides rechargeables étaient autrefois les chouchous des gestionnaires de flotte. Ils promettaient le meilleur des deux mondes : rouler à l’électricité pour la frime et un moteur essence pour les vrais trajets. Fiscalement, c’était un rêve. Avec des émissions de CO2 sur papier plus faibles que la respiration d’un prof de yoga, ils étaient déductibles à 100 % pour les entreprises. Les indépendants et les chefs d’entreprise se frottaient les mains en garant leurs PHEV devant le club de golf. Mais comme dans tous les beaux contes, un méchant loup est arrivé – en l’occurrence, l’Union européenne.

Le gouvernement belge, sous la houlette de la coalition Arizona toujours optimiste, pensait avoir trouvé la parade. Dans l’accord de Pâques 2025, ils ont promis de redonner vie à la déductibilité fiscale des PHEV. Les voitures émettant jusqu’à 50 g/km de CO2 redeviendraient déductibles à 100 %, et celles entre 51 et 75 g/km à 75 %. Ça semble alléchant, non ? Jusqu’à ce qu’on réalise que l’Europe n’était pas de la partie. Avec ses règles strictes sur le CO2 et un Fonds de relance et de résilience (RRF) suspendu comme une épée de Damoclès au-dessus de la Belgique, l’UE a dit : « Stop ! Ça sent le report de la révolution électrique. » Et ainsi, l’assouplissement fiscal pour les PHEV a été largement jeté aux oubliettes.

Les indépendants : Le dernier espoir pour le PHEV ?

Mais attendez, il y a une lueur – ou plutôt une lampe de chevet – pour les indépendants. Le gouvernement semble avoir trouvé une porte dérobée. Les indépendants et les dirigeants de sociétés pourraient encore bénéficier d’avantages fiscaux. Pourquoi ? Parce que la Belgique compte des centaines de milliers d’indépendants qui roulent encore dans de vieilles camionnettes diesel ou essence. L’idée est simple : offrir un petit avantage fiscal pour convaincre ces indépendants de passer à un choix un peu plus vert. En gros, troquer leur vieux véhicule polluant contre un hybride rechargeable qu’ils ne brancheront probablement jamais.

Faisons un peu de calcul. Un PHEV avec des émissions inférieures à 50 g/km peut être entièrement déductible pour les indépendants jusqu’à fin 2027. Cela inclut l’achat, l’entretien, et même l’électricité (mais pas l’essence, qui n’est déductible qu’à 50 %). Pour un indépendant qui utilise sa voiture à des fins privées, l’avantage de toute nature (ATN) reste faible, car le fisc traite les PHEV à faibles émissions comme des voitures électriques. Ça semble une bonne affaire, non ? Pas si vite.

La norme Euro 6e-bis : Le coup fatal pour le PHEV ?

Voici le rebondissement digne d’un film de M. Night Shyamalan. À partir de 2025, les nouveaux PHEV devront respecter la norme Euro 6e-bis, une méthode de mesure des émissions de CO2 plus stricte. L’ancien test WLTP, qui faisait briller les PHEV avec leurs faibles émissions, est remplacé par une approche plus réaliste. Au lieu d’une distance de référence de 800 km, le nouveau test utilise 2 200 km, et à partir de 2027, 4 260 km. Résultat ? Les émissions officielles de CO2 de nombreux PHEV vont doubler, voire tripler. Une voiture qui affiche 20 g/km aujourd’hui pourrait soudainement atteindre 60 g/km. Adieu l’avantage fiscal, adieu le charme.

Cela signifie que de nombreux PHEV, actuellement considérés comme de « vrais » hybrides, seront bientôt qualifiés de « faux ». Un faux hybride est un PHEV avec une batterie trop petite (moins de 0,5 kWh par 100 kg de poids du véhicule) ou des émissions supérieures à 50 g/km. Ceux-ci seront fiscalement traités comme des voitures essence classiques, avec tous les inconvénients que cela implique. Pour les constructeurs, c’est un cauchemar. Ils devront intégrer des batteries plus grandes pour rester sous les 50 g/km, ce qui augmentera les prix. Soyons sérieux : qui va acheter un PHEV coûteux quand une voiture 100 % électrique est moins chère et fiscalement plus avantageuse ?

La réalité : Personne ne les recharge

Mettons les pieds dans le plat : la plupart des conducteurs de PHEV ne rechargent jamais leur voiture. C’est un secret de polichinelle que beaucoup laissent le câble de recharge dans le coffre et roulent à l’essence. L’UE l’a bien compris, et c’est pourquoi la méthode de mesure devient plus stricte. En pratique, les PHEV consomment souvent plus que leurs chiffres officiels, surtout si vous les utilisez comme une voiture classique avec une batterie gadget. Cela les rend moins verts qu’ils n’y paraissent, et c’est précisément pourquoi l’Europe veut réduire les avantages fiscaux.

Pour les entreprises, la situation est encore plus sombre. La contribution CO2, que les employeurs paient pour les voitures de société utilisées à des fins privées, explose pour les véhicules non électriques. En 2025, cette contribution est multipliée par 2,75, en 2026 par 4, et à partir de 2027 par 5,5. Les PHEV bénéficient d’une exception s’ils restent sous la contribution minimale, mais avec la nouvelle méthode de mesure, beaucoup dépasseront ce seuil. Résultat ? Un PHEV devient un gouffre financier pour les employeurs, sauf si vous êtes indépendant et échappez à cette contribution.

L’avenir : Électrique ou rien ?

Parlons de l’éléphant dans la pièce : les voitures 100 % électriques (VE) sont l’avenir. Elles sont déductibles à 100 % jusqu’en 2026, puis progressivement moins (95 % en 2027, 82,5 % en 2028). Leur ATN est faible, et la contribution CO2 est minime. De plus, les VE deviennent de plus en plus abordables, avec un réseau de bornes de recharge en expansion. Alors, pourquoi acheter un PHEV ? Pour les indépendants en zone rurale ou sans borne de recharge à domicile, un PHEV peut encore être une option de transition, mais même cet argument semble faible. Un PHEV, c’est comme un Blackberry à l’ère de l’iPhone : ça fonctionne, mais on se sent un peu ridicule.

Le secteur automobile est divisé. Certains importateurs, comme Mercedes et Volvo, applaudissent l’extension de la déductibilité, car ils ont encore des PHEV dans leur gamme. D’autres, comme EV Belgium, y voient un pas en arrière. Ils plaident pour des investissements dans les infrastructures de recharge plutôt que des subventions pour des hybrides bancals. Et franchement, qui peut leur donner tort ? Un PHEV est un compromis, et les compromis sont rarement sexy.

Conclusion : Une dernière danse pour le PHEV

L’hybride rechargeable est comme une rockstar sur le retour : encore un peu sous les projecteurs, mais les jours de gloire sont révolus. Pour les indépendants, un PHEV peut encore être un choix fiscalement intéressant, surtout si vous le commandez avant 2026 et que vous le rechargez fidèlement. Mais la norme stricte Euro 6e-bis et l’essor des voitures électriques rendent le PHEV de moins en moins pertinent. Le gouvernement tente d’adoucir la transition, mais l’Europe tient les rênes fermement. Et peut-être est-ce une bonne chose. L’avenir est électrique, et plus vite nous l’embrassons, mieux c’est.

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