Soyons honnêtes : les utilitaires, en général, ce n’est pas ce qu’on appelle des canons de beauté. C’est l’oncle fiable des repas de famille – utile, mais on ne l’invite pas à un rendez-vous galant. Et puis Renault sort la Trafic E-Tech et, d’un coup, tout change. Ce n’est pas une demi-mesure écologique, c’est une claque magistrale : 450 km d’autonomie réelle, une architecture 800 volts et la promesse qu’on peut enfin oublier les pompes à gazole et leur odeur de vieux tapis.
La nouvelle Trafic existe en deux longueurs : L1 à 4,87 m et L2 à 5,27 m, toujours 1,90 m de haut et 1,92 m de large. Traduction : elle passe partout, même dans les parkings souterrains les plus sadiques. Volume utile ? Jusqu’à 5,8 m³ sur la version longue, assez pour avaler des palettes Europe comme si c’était des biscuits apéritif. Diamètre de braquage ? 10,3 mètres seulement. C’est moins qu’une Clio. Vous pouvez faire demi-tour dans une ruelle étroite sans insulter la moitié du voisinage.
Côté look, c’est futuriste sans être tape-à-l’œil. Une grande barre lumineuse relie le nouveau logo Renault aux feux de jour, les phares sont discrètement intégrés, le pare-brise coule dans les vitres latérales comme un casque de pilote de chasse. Des éléments noirs en plastique recyclé, des motifs gravés au laser, et à l’arrière une signature 3D avec deux lignes verticales – une première sur un utilitaire Renault. Ce n’est pas une diva, c’est un cheval de trait qui a décidé de s’habiller en costume sur mesure.
Sous le plancher, la magie opère. Deux batteries au choix : une NMC pour les grands voyageurs (jusqu’à 450 km WLTP) et une LFP sans cobalt ni nickel pour les livreurs urbains (environ 350 km). Les deux sont fabriquées en Europe, assemblées en France, et surtout : 800 volts. Résultat ? Recharge de 15 à 80 % en vingt minutes, soit 260 km récupérés pendant que vous buvez un café. Vingt minutes. Pas une heure à respirer les vapeurs de diesel en attendant que le réservoir se remplisse.
Au volant, c’est le silence absolu et une poussée instantanée qui vous colle au siège dès que vous effleurez la pédale. Pas de vibrations, pas de hurlements de moteur, juste une douceur chirurgicale. Parfait pour déposer un colis à 6 h du matin sans réveiller le quartier entier.
Pour les pros, c’est la révolution : même volume de chargement qu’avant, même maniabilité, mais zéro émission, moins d’entretien et des coûts d’utilisation qui fondent comme neige au soleil. L’artisan, le livreur, l’installateur : tout le monde y gagne. Et en prime, on a la bonne conscience en option sans supplément.
Bref, avec cette Trafic E-Tech, Renault prouve qu’un utilitaire peut être à la fois sérieux et désirable. Le diesel a fait son temps. Place à l’électricité, et franchement, ça fait du bien.
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