Le monde des voitures électriques, c’est comme des montagnes russes dans un parc d’attractions : un jour, on vous porte aux nues, le lendemain, on vous jette dans un abîme de scepticisme. Sur le marché de l’occasion, la voiture électrique semble mener une existence presque schizophrène. Les gros titres hurlent que personne n’en veut, tandis que d’autres sources clament qu’elles n’ont jamais été aussi populaires. Alors, qu’en est-il vraiment ? La voiture électrique d’occasion est-elle une perle rare ou un pari coûteux à éviter ? Débroussaillons ce mystère avec une bonne dose de pragmatisme et une pincée d’enthousiasme.
Les chiffres ne mentent pas, mais ils racontent parfois des salades. Prenons le marché belge : au premier trimestre 2025, les voitures électriques d’occasion ont vu leur prix chuter en moyenne de 11,8 % par rapport à l’année dernière. Ce n’est pas rien. Une Tesla Model 3, qui vous ruine à l’état neuf, peut désormais être dénichée d’occasion pour un prix qui, jadis, ne vous aurait même pas offert une berline correcte. Et ce n’est pas tout : l’offre explose. Grâce à une vague de voitures de leasing massivement acquises il y a cinq ans, une véritable déferlante de véhicules électriques abordables inonde le marché. Pour moins de 25 000 euros, vous repartez avec une Model 3 ayant un kilométrage tout à fait honorable. Ce n’est pas du baratin de concessionnaire, c’est la réalité brute.
Mais attention, avant de vider votre tirelire et de foncer chez le revendeur, il y a une ombre au tableau. Car si les prix baissent et l’offre s’étoffe, l’acheteur particulier semble un peu frileux. Pourquoi ? Eh bien, la batterie, cher lecteur, est le talon d’Achille de toute voiture électrique. Les gens se réveillent la nuit, hantés par l’image d’une batterie qui rend l’âme et d’une facture capable de racheter votre maison. Cette crainte n’est pas totalement infondée. Les modèles plus anciens, surtout ceux de la première génération, peuvent perdre jusqu’à 6 % de leur capacité par an. Quand une batterie tombe sous les 70 %, elle est bonne pour la casse. Mais ne dramatisons pas : les modèles récents ne perdent qu’environ 2 % par an, et nombre de constructeurs offrent huit ans de garantie sur leurs batteries. C’est plus long que la plupart des relations amoureuses de nos jours.
Et puis, il y a une autre rumeur qui circule : en Europe, en mars 2025, les voitures électriques d’occasion ont dépassé les diesels en popularité pour la première fois. Oui, vous avez bien lu. Pendant que le conducteur de diesel, cigare au bec, continue de cracher son nuage de suie, l’acheteur moderne opte de plus en plus pour une électrique silencieuse et propre. Mais voici le hic : ce sont surtout les acheteurs professionnels – pensez aux sociétés de leasing et aux gestionnaires de flottes – qui raflent ces voitures. Le citoyen lambda ? Il freine encore un peu des quatre fers. Et c’est dommage, car grâce à des incitants comme la prime flamande pour les véhicules électriques de 2024 – aujourd’hui reléguée aux oubliettes – les immatriculations de voitures électriques d’occasion ont bondi de 202,4 %. Ce n’est pas une faute de frappe, c’est une fusée.
Soyons honnêtes : acheter une voiture électrique d’occasion, ce n’est pas une promenade de santé. Il faut faire ses devoirs. Vérifiez l’état de la batterie, demandez un test de « State of Health », et assurez-vous de connaître l’historique du véhicule. Était-ce une voiture de leasing poussée à bout tous les jours, ou une familiale chouchoutée ? Et n’oubliez pas : en Flandre, pour bénéficier d’éventuelles primes futures, la voiture doit provenir d’un concessionnaire et coûter moins de 40 000 euros. Mais si vous jouez bien vos cartes, vous pouvez décrocher une affaire en or. Une Kia EV6 ou une MG ZS EV pour le prix d’une Dacia Sandero nue ? C’est à se lécher les babines.
Cela dit, tout n’est pas rose. Le marché a ses caprices. Les sociétés de leasing râlent parce que leurs électriques restent plus longtemps sur le parking qu’une voiture essence. La valeur de revente des véhicules électriques dégringole parfois plus vite que le moral d’un pilote de F1 sous la pluie. Et puis, il y a l’« effet Elon ». Eh oui, les frasques d’un certain milliardaire excentrique font que certains acheteurs boudent Tesla, par pure gêne. Mais soyons sérieux : si ça vous permet de décrocher une Model Y pour une bouchée de pain, qui se soucie de quelques tweets controversés ?
Alors, est-ce le moment d’acheter une voiture électrique d’occasion ? Si vous cherchez une bonne affaire et que faire un peu de recherche ne vous effraie pas, alors foncez. Les prix sont au plus bas, l’offre est colossale, et la technologie ne fait que s’améliorer. Mais si vous êtes du genre à vous réveiller en sueur à cause des « et si », restez encore un peu avec votre bonne vieille voiture thermique. À vous de choisir, mais une chose est sûre : la révolution électrique est inarrêtable, et le marché de l’occasion en est un acteur bouillonnant.
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