Soyons honnêtes : les voitures électriques ont fait la fête sur les routes belges ces dernières années, exemptées de cette ennuyeuse taxe de circulation qui nous agace tous. Mais comme pour toute bonne fête, il arrive un moment où l’addition tombe. En Flandre, ce moment est fixé au 1er janvier 2026. À partir de cette date, les nouvelles voitures électriques devront bel et bien payer des taxes, tant la taxe de mise en circulation (BIV) que la taxe de circulation annuelle. Et avant que vous n’annuliez votre commande de Tesla, écoutez bien : ce n’est pas la fin du monde, et encore moins celle de la révolution électrique.
D’abord, mettons les choses au clair, car rien n’est plus ennuyeux que des demi-vérités. Jusqu’à fin 2025, toutes les voitures électriques déjà immatriculées restent entièrement exemptées de la taxe de circulation annuelle. Cela signifie que si vous roulez déjà dans une machine silencieuse et sans émissions, rien ne change. Vous continuez à profiter de cette douce exonération fiscale que le gouvernement a accordée pour nous guider vers des pâturages plus verts. Et quel succès : de seulement 1 390 voitures électriques en 2015, on est passé à plus de 132 000 aujourd’hui. Les routes deviennent plus silencieuses, l’air plus propre, et les batteries se rechargent plus vite que vous ne pouvez dire « subvention ».
Mais pourquoi ce changement ? C’est simple : le trésor public souffre. Toutes ces exonérations ont réduit les revenus destinés à l’entretien des routes, et personne ne veut voir des nids-de-poule sur l’autoroute parce qu’on a été trop enthousiaste à passer à l’électrique. Le ministre flamand Ben Weyts a joué la carte de l’intelligence dans l’accord de gouvernement : l’exemption disparaît pour les nouvelles immatriculations, mais les tarifs restent suffisamment bas pour ne décourager personne. Prenons la BIV, cette taxe unique à l’immatriculation : elle s’élève à un forfait de 61,50 €, peu importe la puissance de votre véhicule électrique. Même pour une bête de course avec des centaines de chevaux, vous ne payez pas plus. Et la taxe de circulation annuelle ? Elle oscille entre 69,72 € et 87,24 €, selon le modèle. Comparez cela à une vieille voiture à essence qui crache facilement le double, voire plus. C’est une petite tape sur les doigts, pas un coup de massue.
Bien sûr, les critiques râlent. Certains y voient un frein à la transition vers une conduite durable, d’autres estiment que c’est inévitable. Moi, je dis : regardez la situation dans son ensemble. Les voitures électriques restent de loin le choix le plus malin. Elles sont moins chères à l’usage – pensez aux faibles coûts de recharge et à l’entretien minimal – et elles n’émettent rien en roulant. Dans un monde où des villes comme Bruxelles et Anvers imposent des zones à faibles émissions de plus en plus strictes, une voiture électrique n’est plus un luxe, mais une nécessité. Et n’oublions pas : les voitures à hydrogène conservent leur exonération, mais soyons sérieux, qui veut faire le plein avec quelque chose de plus rare qu’une place de parking en centre-ville ?
La Wallonie et Bruxelles ? Elles suivent leur propre rythme. En Wallonie, on paie déjà un tarif minimum pour les véhicules électriques, autour de 102,96 €, mais on ne sait pas encore si elles emboîteront le pas à la Flandre. Bruxelles maintient une taxe basse basée sur la puissance. Mais en Flandre, où l’innovation bat son plein, l’accent reste mis sur une conduite verte abordable. C’est un ajustement qui rétablit l’équilibre sans ralentir la cadence.
En fin de compte, cette nouvelle est un rappel que les voitures électriques deviennent adultes. Elles n’ont plus besoin d’être dorlotées avec des exonérations totales ; elles se tiennent sur leurs propres roues. Et c’est une bonne nouvelle, car cela signifie qu’elles sont devenues mainstream. Donc, si vous envisagez de passer à l’électrique, ne tardez pas trop. Les avantages s’accumulent : coûts d’utilisation réduits, une conduite fluide sans vrombissement, et ce sourire satisfait en passant devant une station-service.
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