La Volvo EX30 n’est pas une voiture ordinaire. C’est un SUV compact, électrique, qui a l’allure d’un citadin branché, mais avec la puissance d’un Viking. Et depuis avril 2025, cette petite bête sort des chaînes de l’usine Volvo de Gand, dernier bastion de la production automobile belge. Oubliez les récits poussiéreux sur les chaînes de montage et les halls d’usine – ici, on parle d’un triomphe d’acier, de technologie et d’une bonne dose d’entêtement flamand.
Zoomons sur Gand, où l’usine Volvo Car Gent ne se contente pas de visser quelques boulons. Cet endroit est devenu un terrain de jeu high-tech, grâce à un investissement de 200 millions d’euros pour produire l’EX30. Ils ont installé 606 nouveaux robots ultramodernes, mis en place une ligne de production pour les portes et agrandi l’usine de batteries avec une nouvelle chaîne d’assemblage. Résultat ? Une usine capable de monter une nouvelle ligne de production plus vite qu’un ado ne poste une vidéo sur TikTok. Et c’est tant mieux, car l’EX30 est un carton. En Europe, c’est la troisième voiture électrique la plus vendue, et 80 % de la production est destinée à notre continent.
L’EX30, c’est un peu comme une gaufre parfaitement cuite : croustillante à l’extérieur, moelleuse à l’intérieur, et tout le monde en veut une. Avec un prix de base de 38 990 euros, elle est abordable, surtout si l’on tient compte de la prime flamande de 5 000 euros pour les particuliers. Elle offre une autonomie de 344 à 480 kilomètres, selon la batterie, et dans sa version la plus puissante – avec deux moteurs et 428 chevaux – elle passe de 0 à 100 km/h en un clin d’œil. Ce n’est pas une hypercar, mais pour un SUV compact, c’est comme ajouter un shot d’espresso à votre café du matin. Et puis, il y a la variante Cross Country, un dur à cuire avec une suspension surélevée et des pneus tout-terrain, prêt à affronter les chemins boueux comme une promenade de santé.
Mais pourquoi Gand ? C’est simple : Volvo suit le mantra « produire là où on vend ». Jusqu’à récemment, l’EX30 venait de Chine, ce qui posait des problèmes avec les droits de douane. En la fabriquant à Gand, Volvo contourne ces coûts et maintient un prix attractif. Cerise sur le gâteau : l’usine produit ses propres batteries. Ce n’est pas rien dans un monde où la production de batteries est souvent externalisée. Gand a le savoir-faire, ce qui en fait un maillon essentiel du réseau mondial de Volvo.
La transformation de l’usine est une histoire à part entière. Un ancien entrepôt de 40 000 mètres carrés a été métamorphosé en une ligne d’assemblage ultramoderne en un temps record – un an et demi ! Les travailleurs pédalent à travers l’usine, slalomant entre les machines qui ronronnent et les robots qui bourdonnent, pour tout orchestrer. Et le plus beau ? Ce projet a créé 350 nouveaux emplois, portant le total à 6 600 employés. À une époque où l’industrie automobile belge encaisse des coups durs – Audi Brussels a récemment fermé ses portes – c’est une bouée de sauvetage pour Gand et un pied de nez aux pessimistes.
Cela dit, tout n’est pas rose. L’EX30 est peut-être un succès, mais l’industrie automobile est une jungle. Droits de douane, pénuries de puces et transition fulgurante vers l’électrique maintiennent tout le monde sur le qui-vive. Mais Gand a une réputation d’efficacité et d’innovation. Ils ont optimisé la production de l’EX30 au point de vouloir en fabriquer 30 000 unités en 2025, en plus d’autres modèles comme l’EX40, l’EC40, le XC40 et la V60. Ce n’est pas rien pour une usine qui a produit 192 991 voitures en 2022.
Et soyons honnêtes : l’EX30 n’est pas seulement une bonne affaire pour Volvo, c’est une voiture que vous voulez. Elle est compacte (4,2 mètres de long), offre un coffre de 318 litres (ou 904 avec la banquette arrière rabattue), et est construite avec des matériaux recyclés, ce qui vous fait vous sentir un peu moins coupable de votre empreinte écologique. L’intérieur est minimaliste mais haut de gamme, avec quatre ambiances différentes au choix. C’est le genre de voiture que vous achetez parce qu’elle est belle, agréable à conduire et que votre patron l’approuve comme voiture de société.
Le lancement de la production de l’EX30 à Gand, c’est plus qu’un coup de pouce économique ; c’est un symbole de résilience. Alors que d’autres usines ferment leurs portes, Gand continue de vibrer. Et avec l’arrivée de la version Cross Country plus tard cette année, l’usine devra tourner à plein régime. Ce n’est pas une histoire de chaînes de montage grises, mais celle d’une ville et d’une usine qui refusent de baisser les bras.
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