Parlons d’un engin si frais qu’il sent encore le pneu neuf : la Mazda EZ-60. Ce n’est pas un SUV banal, pas une de ces voitures familiales fades que vous achetez quand vous avez renoncé à vivre. Non, c’est une fusée électrique tout droit venue de Chine, qui devrait bientôt débouler sur nos routes européennes sous le nom de CX-6e. Et croyez-moi, ce truc a plus de piquant qu’un chili con carne oublié une nuit au frigo.
L’EZ-60 est le fruit d’une collaboration maligne entre Mazda et Changan, un géant chinois qui sait construire des voitures qui non seulement roulent, mais en imposent. Tout commence à Shanghai, où cette bête sera dévoilée au salon de l’auto ce mois-ci. Imaginez un SUV racé avec des lignes si affûtées qu’on pourrait y trancher du pain. C’est une sorte de version surélevée et musclée de la Mazda 6e, qui, soit dit en passant, est déjà un sacré canon. La face avant ? Une calandre qui s’illumine comme un sapin de Noël et des phares si fins qu’ils semblent avoir suivi un régime strict. L’aérodynamisme n’est pas une blague ici : des prises d’air sur le capot et près des vitres arrière permettent à cette voiture de fendre l’air comme un couteau brûlant dans du beurre.
Et sous le capot ? Ou plutôt sous le plancher, car c’est une électrique pur jus. Bien que Mazda garde encore quelques secrets, on peut faire des pronostics en se basant sur son cousin chinois, le Changan Deepal S07. Attendez-vous à une batterie de 68,8 ou 80 kWh, avec une autonomie oscillant entre 475 et 550 kilomètres. De quoi filer de Bruxelles à Berlin sans stresser pour la prochaine borne de recharge. Côté puissance, on parle de moteurs électriques développant entre 215 et 262 chevaux. Pas mal pour une voiture qui semble prête à faire mordre la poussière à la Tesla Model Y. Et qui sait, peut-être que Mazda ajoutera un prolongateur d’autonomie, un petit moteur à essence pour donner un coup de pouce à la batterie lors des longs trajets.
L’intérieur ? Ça reste un mystère pour l’instant, mais si on se fie à la 6e, ça va être du lourd. Imaginez un tableau de bord avec un écran si grand qu’on pourrait y regarder Netflix (pas en conduisant, bien sûr), des sièges qui vous enveloppent comme une vieille connaissance, et des matériaux qui donnent l’impression d’être dans un hôtel cinq étoiles. La philosophie de design Kodo de Mazda – c’est du japonais pour “on rend tout plus beau que nécessaire” – fait de cette voiture un objet non seulement pratique, mais aussi un régal pour les yeux.
Mais pourquoi tout ce buzz ? Parce que Mazda fait un pari audacieux avec l’EZ-60. Ils ont toujours été un peu les rebelles de l’automobile, avec leurs moteurs Wankel et leur amour pour le plaisir de conduire. Maintenant, ils plongent tête baissée dans la révolution électrique, mais à leur sauce : avec style, panache et une pointe d’insolence. Ce n’est pas une voiture pour ceux qui se contentent du moyen. C’est pour ceux qui veulent se démarquer, qui veulent que leurs voisins lorgnent par-dessus la haie avec envie.
Bien sûr, il reste des zones d’ombre. Comment s’appellera-t-elle en Europe ? CX-6e ? CX-60e ? Personne ne le sait, et Mazda reste muet comme une carpe. Ce qu’on sait, c’est que cette voiture se positionnera entre la CX-5 et la CX-60 dans la gamme, pile dans le segment où tout le monde se bat comme des chiffonniers. Et si le prix est raisonnable – prions pour que Mazda ne se prenne pas soudain pour Rolls-Royce –, ça pourrait bien être un carton.
En résumé, on a quoi ? Un SUV électrique qui ressemble à une œuvre d’art, qui roule comme un rêve et qui offre probablement une autonomie qui ne vous donnera pas de cauchemars. C’est la façon pour Mazda de dire : “Hé, l’Europe, on arrive, et on fait mieux.” Si ce n’est pas une voiture pour vous faire vibrer, je ne sais plus quoi faire.
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